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"Les premiers indices montrant l'éducation comme un domaine d'étude, qui deviendrait finalement tout aussi légitime comme science que d'autres l'étaient devenus, se sont manifestés peu après 1940. Le point central était que la conscience, qui a permis à toutes les sciences de trouver leur juste place, pouvait devenir consciente d'elle-même. Pendant les années qui ont suivi, nombre de projets de recherche ont produit des occasions d'accumuler des preuves, donnant à l'intuition initiale un corpus de faits permettant d'établir les fondations de cette science et de fournir les ouvertures pour sa technologie.
Le tournant décisif montrant qu'il y avait une base pour suggérer au public qu'une science de l'éducation pouvait se développer est venu avec la prise de conscience claire qu'en l'homme, seule la conscience peut être éduquée...
Dans cet ouvrage, le travail fait avec les étudiants de tous âges (...) n'est qu'implicite. Or, c'est ce travail qui fournit les preuves nécessaires pour saisir les tâches subtiles et invisibles de la conscience à l'oeuvre, la dynamique qui est devenue la source des considérations théoriques présentées ici." - Caleb Gattegno
Caleb Gattegno était tout à la fois un scientifique, un mathématicien, un éducateur et surtout un chercheur. Entraîné par la richesse de sa pensée, il fut conduit à écrire. A sa mort en 1988, il avait publié plus de 120 ouvrages, sur des sujets très variés. Polyglotte, il avait fait plusieurs fois le tour du monde pour travailler avec des enseignants dans de nombreux pays. Il avait comme ambition de résoudre le problème de l'illétrisme partout dans le monde et de transformer l'éducation surtout en mathématiques et en langues étrangères. Pour Caleb Gattegno, l'apprentissage a lieu tout au long de la vie. Au coeur de son approche pédagogique, il plaçait la notion que l'éducation doit être centrée sur l'apprentissage et non sur l'enseignement. Il appelait ce principe "La subordination de l'enseignement à l'apprentissage" et l'a appliqué à toutes les matières.